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Prise en charge naturopathique de l’endométriose

  • Photo du rédacteur: Nadia Buguet
    Nadia Buguet
  • 28 oct. 2019
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 nov. 2019


Un peu d’anatomie pour commencer : l’endomètre est une muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus, se renouvelle en partie et s’évacue via les menstruations.

L’endométriose : les cellules endométriales se forment en dehors de l’utérus, mais restent comme l’endomètre, dépendantes des cycles menstruels. Ces cellules n’ont alors aucune issue pour s’évacuer. Les cellules se détachent et viennent alors irriter les tissus avoisinants, provoquant douleurs, kystes, tissus cicatriciel, adhérences, etc.

Ces cellules endométriales se retrouvent généralement sur les ovaires, les trompes de Fallope, sur la surface externe de l’utérus et sur ses ligaments. Mais elles peuvent parfois s’étendre aux intestins, la vessie, les reins, plus rarement, les poumons, les bras ou les cuisses. En effet, si le trouble n’est pas traité, il s’aggrave dans le temps.

Ce trouble est très fréquent et on estime que 10 à 20% des femmes en âge de procréer. Elle est diagnostiquée entre 25 et 40 ans, en raison des douleurs abdominales-dysménorrhées et des problèmes d’infertilité. Toutes ses adhérences vont entraver le passage de l’ovule vers l’utérus au niveau des trompes de Fallope. Plus le temps passe, plus la fertilité est compromise.

Elle peut se rencontrer dès l’adolescence. Aujourd’hui on avance que cette pathologie serait plus fréquente, mais il s’agit peut-être d’un meilleur diagnostic lié à un suivi gynécologique plus systématique des femmes.

Plusieurs hypothèses sont étudiées pour expliquer l’endométriose: flux rétrograde lors des règles qui redirigeraient les « déchets » vers la cavité pelvienne, migration via la lymphe ou le sang, facteurs génétiques, l’auto-immunité, l’origine infectieuse (virale ou par prion pathogène), l’hypothèse toxique (la dioxine présente dans les tampons pourrait être à l’origine de la pathologie-présence massive de xénoestrogènes dans l'environnement). Pour la dioxine, il faut noter que ses résidus chlorés liposolubles se stockent dans les tissus adipeux (voir plus loin l'intérêt d'une détox).

Il s’agit donc d’une pathologie complexe multifactorielle et très invalidante.

Actuellement, la médecine ne propose pas de traitement définitif de l’endométriose (ni allopathique ni chirurgical). De fait, son étiologie et sa physiopathologie sont encore étudiées.


Alors quel est le point de vue de la naturopathie, si elle ne propose pas de solution miracle, elle peut proposer un accompagnement permettant une prise en charge psychologique et physique de l’endométriose.

Comme toujours en naturopathie, tout commence avec l’alimentation. Et encore une fois, l’adoption du régime Seignalet est fortement recommandé.

Plus qu’un régime on pourrait parler de rééquilibrage alimentaire, car ce régime santé s’adresse à tous. Equilibré, diversifié, il est sans danger et se rapproche du régime de nos ancêtres, qui rappelons le étaient cueilleurs puis chasseurs. On le nomme souvent régime ancestral.

Mais surtout ce régime prend en compte la modification des aliments au cours des dernières années.

« Ces céréales ont subies de nombreuses mutations génétiques en 5000 ans et la structure moléculaire est très différente de la celle de la céréale initiale. Le blé par exemple est passé de 7 à 21 paires de chromosomes; le maïs initial mesure 7 cm, aujourd'hui les plants peuvent atteindre 6 mètres. Certaines céréales, comme le petit épeautre et le millet, se sont-elles avérées nocives à de nombreux patients ».

Certains aliments jusqu’ici considérés comme sains sont en réalité totalement dénaturés soit par leur mode de production soit par des cuissons excessives.

Pour simplifier, la méthode est donc sans gluten et sans caséine, on préconise du frais, du cru et des cuissons douces. Exit également le sucre, promoteur de l’acidité, il augmente l’inflammation. On observe une grande vigilance envers les phyto-œstrogènes comme le soja, la sauge sclarée notamment…

Cette alimentation est hypotoxique car elle supprime de votre alimentation tous les aliments toxiques (céréales mutées, sucres raffinés et produits laitiers) et elle favorise les aliments antioxydants (fruits et légumes frais-vitamines et minéraux préservés).

L’intérêt principal du régime Seignalet est qu’il va réduire l’inflammation et par effet de levier sur les douleurs, sans provoquer de carences alimentaires.

Avant d’entamer ce régime, si la vitalité le permet, il est vivement de réaliser un jeûn de 5 à 7 jours (jeune hydrique-tisanes-eau-bouillon de légumes-jus de légumes et fruits frais).

Durant le régime Seignalet, on poursuivra la détox avec la prise de chlorella pour évacuer les toxines liées notamment aux polluants chimiques environnementaux (dioxine, xénoestrogènes type : phtalates, bisphénol A ou BPA, biphényles polychlorés ou PCB) et médicamenteux (pilule, antidouleurs, anti-inflammatoires). On diminuera ainsi la charge oestrogénique.

Il conviendra de vérifier également l’absence de candidose (dans ce cas on pourra proposer un traitement par l’Extrait de Pépins de Pamplemousse – EPP).

Il sera intéressant ensuite de supplémenter en « oméga 3 » hautement dosé : en effet, ce dernier est indispensable pour les aspects circulatoires ou anti-inflammatoires, mais il est surtout pour les « états dépressifs » (saute d’humeur) provoqués par l’endométriose.

On trouve naturellement les « oméga 3 » dans les poissons gras, les graines de chia, de lin, les noix, la cameline, le colza, les légumes verts (mâche, choux, laitue) et enfin les micro-algues.

Concernant ce mode d’alimentation, je vous renvoie à l’article sur ce site et vous invite à suivre ce lien pour découvrir les résultats et les travaux du Dr Seignalet : www.seignalet.fr

La sexualité va se trouver perturbée : entre rapports douloureux (problèmes de lubrification) et règles douloureuses, il est souvent difficile d’avoir une sexualité épanouie, et on constate systématiquement une baisse du désir. C’est d’autant plus vrai si l’on ajoute des problèmes de fertilité dans le couple.

Des solutions de phytothérapie existent notamment en gemmothérapie (bourgeons des plantes) : certaines agiront sur l’endométriose et les douleurs, d’autres pour drainer en douceur l’organisme, certaines enfin sur les aspects émotionnels. Toutes ces plantes permettront d’apporter un meilleur confort.



Il convient de bien déterminer les besoins de l’organisme et le terrain de cette endométriose : une consultation chez le naturopathe s’impose, mais peut-être aussi un sexothérapeute afin de garantir au besoin la communication dans le couple.

A noter que pour la douleur, une recette ancienne préconise d’appliquer de l’huile de ricin sur le bas ventre ou d’imbiber une compresse et d’ajouter une bouillote chaude (il faut rester allongée et laisser agir pendant 30 minutes). On peut répéter l’opération chaque jour.

Le Yoga est une activité très intéressante dans la gestion de la douleur…Enfin, la médecine Chinoise va s’intéresser aux reins en les tonifiants, et à la circulation sanguine dans l’abdomen. On peut ainsi allier l’acupuncture, les plantes, mais aussi la réflexologie plantaire.

Dans tous les cas, je vous recommande de vous rapprocher de votre naturopathe qui saura vous accompagner et vous aider dans la gestion de votre pathologie.

Prenez soin de vous

Essenti’Elle Naturopathie

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