Mieux comprendre la fibromyalgie - mieux agir...
- Nadia Buguet
- 8 avr. 2020
- 4 min de lecture

La fibromyalgie ou (syndrome polyalgique idiopathique diffus – SPID) est classé dans les maladies même s’il s’agit d’un syndrome.
Le diagnostic est réalisé à partir d’un certains nombres de symptômes comme la fatigue, les douleurs diffuses (articulaires notamment), les troubles du sommeil, intestins irritables, troubles de l’humeur, etc.
Ses causes sont assez mystérieuses mêlant aspects psychologiques et physiologiques. Les patients se heurtent parfois à l’incompréhension de certains médecins qui considèrent que « cela se passe dans la tête ». La prise de médicaments est généralement envisagée seulement en seconde intention…On note que la médecine traditionnelle connait souvent des échecs et des erreurs importantes dans l’approche de la fibromyalgie : l’échec réside dans le fait de vouloir traiter ce syndrome hétérogène avec une stratégie thérapeutique identique.
Le bilan protéomis ou profil protéomis permet d’y voir plus clair dans ce syndrome ; il permet surtout d’identifier les causes précisément et de proposer lorsque cela est possible une stratégie plus naturelle et personnalisée par les médecines douces (phytothérapie, réglage alimentaire, activité physique, etc. je développerai plus loin en ciblant des exemples). Le bilan est donc une aide précieuse pour différencier ces situations complexes et leur apporter des réponses précises.
Petit rappel du bilan Protéomis, comme son nom l’indique, va s’intéresser aux protéines sériques en réalisant 53 tests sur les :
- glycoprotéines : indicateur des états inflammatoires, de fonctions de drainage affaiblies, de l’immunité cellulaire Th1
- lipoprotéines : indicateur du système digestif-foie-circulation sanguine- système nerveux, système nerveux affaibli, de l’alimentation
- immunoglobulines : immunité humorale endogène, souvent sous modulation hormonale
- des tests dits larges : immunité humorale exogène et mémoire immunitaire.
Entrons un peu dans les détails de ce bilan ou profil Protéomis et dans l’observation de quelques cas de fibromyalgie :

- Une augmentation hyper-vert : les glycoprotéines vont nous renseigner sur les situations inflammatoires. Il convient de se poser la question de l’insulino-résistance, notamment dans les situations de surpoids (à vérifier via un calcul HOMA). Cela va permettre notamment de différencier les fibromyalgies, de situations inflammatoires de type polyarthrites rhumatoïdes séronégatives. Dans ce cas, la polyarthrite est passée au travers du dépistage rhumatologique. Des anti-inflammatoires issus de la phytothérapie permettront de se substituer aux corticoïdes classiques, on pensera notamment au croton lechleri (particulièrement efficace en anti-inflammatoire), associé à un régime alimentaire.
- Une diminution hypo vert : les glycoprotéines vont nous renseigner sur les fonctions de drainage (immunité cellulaire affaiblie). Dans cette catégorie, on retrouvera les plaintes liés à la fatigue physique. Ici, les corticoïdes sont totalement contre-indiqués, car ils bloquent de manière non sélective les ressources de l’immunité cellulaire. Dans ces cas, il faudra travailler sur les fonctions de drainage : Chlorella pyrenoidosa, phytothérapie, gemmothérapie, travail sur les émonctoires, réglage alimentaire.
- Une augmentation en hyper rouge : les lipoprotéines vont être particulièrement intéressantes pour mesurer les problèmes nerveux en hyperactivité ou les « nerfs à fleur de peau ». Le système nerveux est central : quand les lipoprotéines augmentent, cela peut concerner le système digestif, le foie, la circulation sanguine, le système neuroectodermal.
Il s’agit d’une véritable cascade qui commence donc par l’alimentation et l’absorption (niveau intestinal, pancréatique et biliaire). En cas de fibromyalgie, on trouvera ici les hyperalgies allant jusqu’aux douleurs neuropathiques : on pourra déterminer la douleur nerveuse, psychique et psychosomatique, ce qui détermine bien évidemment l’adaptation précise des stratégies thérapeutiques. On tentera de faire baisser la charge lipidique avec des corrections diététiques surtout en cas de surpoids-suppression des excédant de protéines alimentaires animales surtout laitières (crèmes, fromages, beurre), ortho moléculaire, hypolipémiants-phytothérapie. Dans ces cas de fibromyalgie hyper rouge, il faudra donc être attentif au rapport LDL-C/HDL-C.
- Dans les bilans hypo rouge, les lipoprotéines témoigneront à l’inverse d’un affaiblissement de la réactivité neuroectodermale…ici la fatigue sera plutôt nerveuse. Il faudra ici compenser notamment en acide gras essentiel et veiller à une bonne synthèse hépatique.
- Concernant le hyper bleus : les immunoglobulines bleues sont nos protéines de mémoire par excellence. Il s’agit des fonctions hormonales (surtout visibles chez la femme). Dans ce groupe il convient de creuser au niveau des causes dans le système endocrinien.
- A l’inverse en hypo bleu, il s’agira de déficits hormonaux. Ces deux cas hypo et hyper sont toutefois assez rares concernant les fibromyalgies.
- En revanche, les tests larges ou tests violets sont très intéressants :
- Tendance de bilan type hyper violet, témoigne de l’activité humorale (Th2). Notre intestin (300 à 400m² de surface dite immunocompétente). Ces bilans mènent à des intolérances alimentaires (allergies au niveau intestinal). Dans ces cas, les probiotiques en traitement de longue durée et la glutamine sont particulièrement intéressants. En cas de très forte augmentation, le risque d’une maladie auto-immune s’élève…il sera peut être intéressant d’ajouter un immunomodulateur, le croton lechleri sera également dans ce cas une très bonne alternative.
- Enfin l’ « hypo violet » (assez rare dans les fibromyalgies) sera le témoin d’une faiblesse immunitaire en lien avec d’autres fonctions que l’intestin comme la malabsorption lipidique.
Evidemment, il est également très rare qu’un bilan ne présente qu’une seule situation, et il faudra travailler les combinaisons de ces types unitaires.
C’est à ce jour, le seul bilan concernant la fibromyalgie qui permet d’avoir une thérapeutique ciblée et personnalisée en fonction de votre cas.
Il faut effectivement rappeler que le bilan à l’origine (en 1960) avait été créé pour mesurer l’efficacité de la phytothérapie : plus de 800 plantes ont ainsi été testées et on sait comment chaque plantes agit pour rétablir l'équilibre. Ainsi, en fonction du bilan de chacun, des plantes spécifiques sont proposées qui vont rétablir le terrain et améliorer les conditions de vie au quotidien.

Puis ce bilan est devenu pour les thérapeutes une aide irremplaçable pour définir avec exactitude la typologie de chaque individu.
Si vous souhaitez réaliser votre bilan Protéomis pour y voir plus clair et disposer d’une thérapeutique adaptée à votre cas, à partir d’une simple prise de sang centrifugée, contactez-moi par mail : nadiab.naturopathie@gmail.com
Essenti’Elle Naturopathie.
Комментарии