Le bilan Protéomis
- Nadia Buguet
- 25 oct. 2019
- 5 min de lecture
« La protéomique, c’est l’histoire de la chenille et du papillon. Ces deux organismes apparemment si différents ont exactement le même génome. Ce qui les distingue, ce sont les produits finaux d’expression de leurs gènes, c’est à dire leurs protéines. Cet exemple montre à quel point il est nécessaire, pour comprendre un organisme, de s’intéresser à ses protéines et pas seulement à son génome ». Jérôme Garin dossier de l’inserm
Pourquoi s’intéresser aux protéines sériques ?
Le naturopathe peut proposer un certain nombre de bilans sur des thématiques diverses : immunité, stress oxydatif, digestif et microbiote, troubles de la perméabilité digestive, intolérances alimentaires, etc. Tous ces bilans morcèlent le corps, agissant en modèles réductionnistes comme si une partie pouvait définir l’ensemble. Or, si ces bilans me paraissent intéressants, ce n’est qu’en deuxième intention.
En effet, l’un des piliers de la naturopathie est l’holisme, une doctrine philosophique qui ne dissocie pas l’être humain du tout dans lequel il s’inscrit. L’organisme humain est un ensemble complexe et pour résoudre les déséquilibres du terrain, il est impératif de s’intéresser à la globalité. Le bilan Protéomis propose depuis les années 1960 de s’intéresser à la complexité de ce « tout ».

Un individu sain se caractérise par une interaction correcte et équilibrée entre :
- les organes (foie, rate, vésicule biliaire, cœur, intestin, etc.)
- les glandes hormonales (hypophyse, glande thyroïde, glandes surrénales, gonades, etc.)
- le système nerveux
- le système immunitaire (thymus, moelle osseuse, rate, intestin, etc.)
- le sang qui transporte, entre autres: les produits du métabolisme des organes et des glandes, les transmetteurs intercellulaires (substances messagères), les substances immunisantes, (système de défense contre les virus et les bactéries), les hormones (gérant les organes et les glandes), les minéraux (intervenant dans le bilan hydrique de l'organisme), de nombreuses protéines (remplissant une fonction de mémoire - le sang contient environ 6 à 7.5 gr de protéines/100ml avec 500.000 types différents).
Le néologisme PROTEOME, contraction de protéine et génome, apparait en 1994 à Sidney (Mark Wilkins université Macquarie) : le protéome est aux protéines, ce que le génome est aux gènes. C’est l’ensemble des protéines exprimé dans une cellule. Les protéines ont différents rôles dans la cellule : catalyseur, structurel, moteur, transport, défense, stockage, récepteur, etc.
Le PROTEOME SERIQUE (ensemble des protéines) est un reflet du système de régulation entre les différentes cellules et les différents organes. Spécifique pour chacun, sa compréhension est un éclairage sur les accidents marquants de notre vie. A l’inverse du génome (que l’on peut qualifier de « stable »), le protéome varie en permanence en fonction des conditions intra ou extra cellulaires : selon des stimuli externes (environnement), internes (hormonaux, chronobiologiques) ou en réponse à certains polluants ou toxiques, etc.
Le PROTEOME SERIQUE est le point de rencontre des influences génétiques et des influences environnementales sur l'organisme humain (parasites, bactéries, virus) mais aussi alimentaires et bien sûr thérapeutiques.
Les protéines agissent comme les mémoires biologiques de l'organisme. Ce sont nos boîtes noires. Les protéines humaines sont des moteurs dynamiques qui peuvent donc révéler des dysfonctions.
Le bilan Proteomis permet de décoder cette mémoire protéomique, de reconnaître les traces d'agressions de santé passées et de détecter des facteurs de risque.
Les protéines sériques entretiennent un équilibre particulier (=électrocolloïdal).
Dans le bilan Protéomis, le sérum est soumis à 53 tests par des réactifs chimiques (Burstein, Takata, Kunkel Phénol, etc.) qui vont modifier cet équilibre colloïdal. Les particules vont se rassembler en floculats. Soit les colloïdes sériques ne se laissent pas déstabiliser par les réactifs (situations pathologiques particulières: fatigue psychique, physique, allergies, intolérances, etc.) soit les colloïdes sériques ne résistent à aucun réactif et floculent immédiatement et en toutes circonstances (situations pathologiques graves)...entre les deux un éventail de possibilités: chaque profil est unique!
Les résultats sont mesurés par densité optique puis retranscrits sous forme d'une courbe (voir plus bas)

« Les réactions du sérum sont ensuite mesurées en laboratoire et comparées aux normes calculées à partir de la subtotalité des analyses que contient la banque de données du CEIA. Grâce au grand nombre d'enregistrements, le calcul du degré de déviation positive ou négative d'un test est extrêmement fiable » (site www.protéomis.com).
Pourquoi faire le bilan ?
Le bilan va permettre de révéler les dysfonctionnements des diverses fonctions de l’organisme. Il permet surtout de détecter des anomalies avant que les tissus ne soient endommagés.
Sur le plan du diagnostic, le bilan offre, entre autres, les avantages suivants:
- la détection d'un risque individuel d'accident vasculaire (thrombose, infarctus) au lieu d'un pronostic statistique "aveugle" basé sur les valeurs du cholestérol
- la détection d'une fonction hépatique troublée, même en présence de "valeurs hépatiques" normales
- la détection d'un intestin troublé (lien entre les fonctions digestive et immunitaire de l'intestin)
- l'examen de l'allergie et la distinction de ses différentes formes, même si, en laboratoire, les valeurs classiques paraissent normales
- la constatation de régulations hormonales déséquilibrées
- la détection d'un "terrain de risque" pour la formation de tumeurs
- la constatation de "tendances au durcissement" (par exemple arthrose, artériosclérose, formation de calculs)
- le décèlement de la neurasthénie et de la fatigue nerveuse
- une meilleure compréhension des différents aspects de la faiblesse immunitaire (immunité cellulaire, système nerveux, hormones, mémoire immunitaire)
- la distinction des différentes formes de rhumatisme
Mais c’est également sur le plan du traitement, qu’il se révèle encore plus intéressant : initialement développé pour valider l’action d’une phytothérapie et d’une halothérapie, plus de 1000 produits ont ainsi été étudiés et testés (plantes, minéraux, sels). Il faut souligner que Pol Henry (père de la gemmothérapie) faisait partie de l'équipe du CEIA.
Le CEIA a constitué un fichier informatique qui permet ainsi de proposer pour chaque bilan les remèdes optimaux. Enfin créé par des médecins, le bilan permet de confronter des méthodes de médecines complémentaires (phytothérapie, homéopathie, allopathie, etc).
Dès lors que l’on traite le terrain (le fond), le recours aux remèdes devient plus ponctuel, moins dépendant du symptôme.
Vous vous demandez peut-être à quoi ressemble-t-il ?
Il prend la forme d’une courbe en « V », constitué par des points de couleur.
L’ensemble des 53 tests est resitué sous forme d’un graphisme élaboré par le classement des résultats selon l’importance de la densité optique (post stabilisation de la floculation), et exprimés en écarts types positifs ou négatifs.

La courbe prend ainsi la forme d’un V dont l’angle aigü est situé dans la partie inférieure c’est à dire au point d’intersection des abscisses et ordonnées soit le zéro de l’ECART TYPE.
En effet, pour chacun des tests, il a fallu établir la VARIANCE BIOLOGIQUE MOYENNE afin d’obtenir la norme (au centre zone grisée de -0.5 à +0.5 qui représente la population de référence, un compromis entre des personnes réputées cliniquement saines et biologiquement normales).
Chaque protéine est colorée en fonction de sa famille :
- les glycoprotéines/acide-vert/pHi* 3.5-6.5
- les lipoprotéines/neutre-rouge/pHi* 7
- les immunoglobulines/alcalin-bleu/pHi* 7.5-9.5
- les tests larges sur les 3 familles /violet/pHi* 3.5-9.5
(*pH isoélectrique)
Pour conclure, je reprends les termes du Docteur Dominique Rueff, diplômé Universitaire de Cancérologie, il est un fervent défenseur de la prévention et de l’accompagnement nutritionnel et environnemental des maladies liées à l’âge. Désireux de découvrir d’autres thérapeutiques et d’en mesurer les effets, il n’hésite pas à s’ouvrir vers d’autres connaissances comme la médecine chinoise, l’homéopathie, la phytothérapie et quelques autres.
« Le bilan protéomique du CEIA m’apparaît donc depuis plus de 40 ans comme une solution simple et moins coûteuse que beaucoup d’autres pour surveiller sa santé, une évolution pathologie qui ne s’exprime pas encore cliniquement ou avec des examens classiques, de préciser un pronostic ou la qualité d’une thérapeutique ». (https://www.lettre-docteur-rueff.fr/)
Je vous invite à découvrir les sites :
Du Bilan Protéomis : https://www.proteomis.com/fr
Vous êtes praticiens n’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements concernant le bilan et les formations gratuites.
Vous êtes intéressé pour réaliser votre bilan et souhaitez une information sur la démarche, contactez moi par mail.
Prenez soin de vous
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