Candida Albicans : un opportuniste très insidieux...
- Nadia Buguet
- 18 nov. 2019
- 5 min de lecture
Ce petit champignon microscopique, qui présente une proximité phylogénétique avec les levures, se trouve à l’état naturel dans nos muqueuses. Il peut entraîner en cas de prolifération excessive une « candidose ». Elle touche principalement les intestins et la sphère uro-génitale, mais elle peut toucher également la bouche : la candidose la plus connue étant le muguet (chez le nourrisson où le diagnostic est assez simple).

Lorsque le système immunitaire est efficace, on constatera par exemple des urétrites chez l’homme et des vulvo-vaginites chez la femme. Là encore le diagnostic est rapide, en revanche le traitement peut prendre plusieurs semaines. Chez les sportifs, les candida-albicans se développent fréquemment au niveau des pieds. Dans ces cas la prolifération est bénigne, et il sera important là encore de respecter la durée du traitement de plusieurs semaines afin d’éviter une récidive.
Si l’on manque de chiffre sur la population française, on sait que les sociétés industrialisées sont particulièrement touchées par la candidose : mycoses aux pieds, aux ongles, mycoses vaginales (75% des femmes seront touchées au moins une fois par cette prolifération, avec des sensations de démangeaisons ou de brûlures), infestation intestinale la plus difficile à diagnostiquer (c’est rarement la première piste explorée ; d’autre part la candidose est souvent confondue avec la maladie de Lyme au niveau des symptômes).
Globalement, les personnes atteintes décrivent une sensation de fatigue dès le matin et un manque d’énergie, des pulsions pour le sucré notamment le soir, des problèmes de concentration, irritabilité, changement d’humeur, l’impression que tout paraît insurmontable, de l’anxiété parfois de la tristesse, apparitions de troubles allergiques (certaines odeurs deviennent insupportables : lessives, parfums, etc.), acné, eczéma, prurit, des problèmes digestifs, des migraines, des démangeaisons, la difficulté de perdre du poids malgré les régimes, menstruations irrégulières et douloureuses, douleurs diffuses, etc.
Lorsque cette prolifération va toucher les personnes immunodéprimées (traitement par chimiothérapie, traitement par antibiotique, sida), les lésions peuvent atteindre les viscères digestives et les poumons.
Il faut prendre les candidoses très au sérieux car ce champignon produit 79 immunosuppresseurs qui vont déstabiliser les défenses immunitaires : elle provoquera par exemple un syndrome du côlon irritable, l’asthme, la fibromyalgie, asthénie, la fatigue chronique, cystite, infections ORL chroniques, etc.
A noter, le docteur Simoncini (Rome) avance l’hypothèse que le cancer serait causé par la prolifération du candida-albicans, contrairement aux oncologues qui pensent qu’elle serait postérieure aux traitements. Si cette hypothèse est très contreversée, il est important de noter la fréquence des candidoses chez les personnes ayant été soignées par chimiothérapie.
Le stade ultime est la candidémie qui provoque le décès du patient lorsque le candida-albicans pénètre le sang : on se rassure 8 cas sur 100 000!!
On voit cependant l’urgence de ramener cette population à l’équilibre. On sait que dans l’intestin et le poumon cohabite un certain nombre de microbes et champignons qui constituent notre flore ou microbiote. La flore est équilibrée, ces petits « pensionnaires » sont alors bénéfiques, aidant à la digestion et à une optimisation des ressources alimentaires, entretenant la paroi intestinale nous protégeant ainsi des infections (70% de notre immunité dépend de ces défenses).
La dysbiose (ou déséquilibre de l’écosystème bactérien) dépend de plusieurs facteurs :
- Médicamenteuses: les antibiotiques, les corticoïdes, les traitements par chimiothérapie
- Les sucres
- Le stress
- La pilule contraceptive
- La grossesse (éventuelle transmission au fœtus)
- Les changements hormonaux
- Une nourriture industrielle
- L’alcool
Test salivaire à réaliser chez soi: prenez un verre transparent que vous remplissez d'eau distillée. Le matin au réveil, crachez dans le verre, patientez 15 minutes :

Votre salive flotte: tout va bien! En revanche si vous observez des filaments en suspension,
se déployer vers le fond ou que votre salive s'opacifie et s'agglutine au fond, se sont les signes d'une candidose. Il sera alors nécessaire de rencontrer votre médecin traitant pour qu'il réalise le diagnostic soit via coproculture (analyse des selles) soit via test sanguin (plus précis et efficace, généralement le médecin demande d'abord une coproculture puis confirmation par test sanguins).
La stratégie naturopathique c’est très simple, il conviendra d’affamer cet opportuniste insidieux…
Pour reprendre Hippocrate : « Si quelqu'un te demande de le guérir, commence par lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie, alors, seulement, tu pourras l’aider. » Il faudra effectivement supprimer certaines douceurs et prioritairement les sucres. Pour beaucoup, le sucre ayant valeur de réconfort, le régime alimentaire peut être difficile...

La première mesure consiste donc à évacuer complètement le sucre de l’alimentation : on pense bien sûr aux sucres raffinés (très présents dans la nourriture industrielle : saccharose, glucose, maltose et lactose).
Éviction des levures (pain, fromages à pâtes fermentées type « bleus », bière, etc.), des céréales riches en gluten (blé, orge, épautre, kamut, seigle), des produits laitiers (notamment lait de vache)
On privilégie l’huile d’olive, mais aussi ail, oignons, échalotes et crucifères (tous types de choux riches en composés soufrés).

Consommer de la poudre de noix de coco riche en acide caprylique et boire des infusions de romarin, fenouil et gentiane.
Divers produits de phytothérapie pourront être des alliés intéressants :

- Parafongi (complexe 3D) a prouvé son efficacité sur les parasites et mycoses de l’appareil digestif, génito-urinaire et cutané. 3 D pour Diluées (huiles essentielles diluées à 10%), Dynamisées par des ions métalliques d’origine naturelle (extrait sec d’eau de mer désodée), Dispersées par des liposomes végétaux. Huiles essentielles : Satureja montana*, Thymus vulgaris* à linalol, Pimenta dioica, Cinnamomum cassia*, Melaleuca alternifolia* à terpinéol.
Alcoolat de membranes cellulaires végétales, extrait sec d’eau de mer partiellement désodée. Alcool 72% vol. Conseils du laboratoire : 1 à 3 gouttes par jour dans une eau pure ou un jus de fruit. Peut-être utilisé en massage externe 2 à 3 gouttes par voie externe.
- Bio citrucid – extrait de pépins de pamplemousse activé. Le traitement doit durer 6 semaines qu’il s’agisse de problèmes buccaux ou intestinaux, le pamplemousse activé va parfaire l’action du régime alimentaire.
- Travailler sur le terrain afin de ne pas négliger la sphère émotionnelle : deux pistes le bourgeon de figuier et des fleurs de Bach pourront être cumulés

- Différents bourgeons pourront également travailler sur la sphère digestive (le noyer pour reconstituer la flore intestinale après traitement de la candidose, on réensemence en probiotiques avec des souches de Lactobacillus et Propionibacterium).
- Concernant les affections de la bouche : on préconise un traitement au bicarbonate de soude (mélange un verre d’eau + une cu. à café de bicarbonate-en bain de bouche pendant une minute, 2x par jour, jusqu’à disparition de la mycose). A coupler avec l’extrait de pépins de pamplemousse plus bas)
- Pour la mycose externe des orteils, on utilisera l’huile essentielle de Tea Tree : quelques gtes directement sur les foyers, on aura au préalable nettoyé à l’eau et au bicarbonate.
Rendez-vous chez votre naturopathe pour plus de précisions, de conseils et pour établir un programme d’hygiène alimentaire.
Vous pourrez retrouver tout ou partie de ces produits sur le site : www.pierredastier.com
N’oublie pas de préciser le code 83001.
Prenez soin de vous
Essenti’Elle Naturopathie
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